Saturday, July 28, 2012

Le marabout de Youssou N'Dour

Si on était dans un certain type de littérature, ou même dans une certaine presse ou télévision, je dirais :« Il ne le sait pas encore, mais il va mourir. » Sauf que là, on est ailleurs.
Josef me demande dans son délire si je comprends combien de gens sont en train de mourir en Afrique. Je réponds que non, que ces chiffres me dépassent.
- Alors je ne peux plus être avec toi.
Le 21 mai 2000, il s’est donné la mort. Quelques semaines après son enterrement, l’hôpital m’offrait un lit en psy et la Jan Van Eyck Academy une résidence d’artiste. J’ai quitté Londres pour Maastricht et de Maastricht j’ai été en Afrique.
(…)Je suis de retour de la Biennale d’Art Contemporain Africain de Dakar et voilà, j’ai cette idée géniale.
Oui, une idée géniale : « faire un tube comme pièce d’art ».
Je vous passe les aspects théoriques du projet, les Adorno, les Duchamp et autres références. C’est sur le web.
Là, on est ailleurs. Je suis à Dakar dans un petit studio sur la VDN.
















 P.H.Bâ, c’est mon amant, un animateur culturel, un « sociologue, africanologue chercheur africaniste » comme il dit. Il a 23 ans. Un organisateur. Il va m’aider. Il va tenter de produire avec moi cette pièce.
Il est sur le lit. Je le vois compter le rythme des chevaux tirant des carrioles. Je lui demande si parfois il en entend à trois sabots, et il me répond que oui parfois.
Allez c’est parti.
On prend des cafés, des tièps et rien ne se passe vraiment. Et puis P.H.Bâ me dit qu’il faut qu’on voie quelqu’un. Un producteur, un musicien ? Non, un marabout. Je ris. Pas pour me moquer ; c’est juste drôle de m’imaginer devant un marabout, avec mon honnêteté d’ancienne protestante évangélique, je m’imagine lui dire que je le respecte beaucoup mais que je n’y crois pas, que je ne peux pas y croire… Je pense à mes parents quand ils se prenaient pour des exorcistes. Et puis je change d’avis, je me dis que je suis en Afrique, donc qu’il faut que je fasse ce hit à l’Africaine. Je me prépare donc à rencontrer le fameux marabout de Youssou’ N’dour, celui-là a qui on a proposé un immeuble - entier avec plusieurs étages et qui a refusé. Preuve qu’il est bon.
Il faut attendre longtemps pour les visas dans les bureaux de l’ambassade de Guinée-Bissau sans air conditionné. Je mets « sans » à « religion » et on me dit que ça ne va pas être possibleSans religion, ce n’est pas possible en Afrique. P.H.Bâ va adapter la voiture, pneus pour la brousse et protection spéciale sous le moteur. Je l’attends dans mon studio. Une présence étrange me trouble.  Ce n’est pas tout à fait comme quelqu’un qui se cache et qu’on soupçonne, qu’on imagine, mais comme une densité, une épaisseur dans l’air à des endroits précis. Je me mets à avoir peur de ma signature sur un papier devant moi. Je tremble et ne peux plus bouger du fauteuil. J’appelle ma mère. Je commence à grelotter sérieusement. J’ai les dents qui claquent, des spasmes et surtout je ne parviens plus à me lever. Mes jambes ne me tiennent plus.
J’avoue, je ne la combats pas trop cette petite crise à la Charcot. Je laisse faire surtout quand P.H.Bâ arrive. Je veux voir jusqu’où je peux aller sans trop me forcer, en laissant faire. Il me prend dans ses bras, me porte sur le lit. Il dit qu’il en a déjà beaucoup vu, mais que ça non, il n’a pas vu, qu’avec les paralysies, il ne sait pas faire. Il dit qu’on devrait aller chez lui, que chez lui c’est bon à cause des trous dans le sol.
Et ça c’est de la poésie qui me parle. Des trous dans le sol.
Je me calme. Des gens passent, les salutations prennent du temps.
Il n’y a pas d’eau courante, mais un tonneau en plastique. Pas de fenêtre, pas de volets mais c’est vrai ces trous, c’est bon.
Je dis alors que je suis prête à partir.
On passe par le supermarché. Ça m’étonne de le voir choisir des conserves avec du porc, mais bon… Il faut surtout du papier toilette, de l’eau, des choses qu’on ne trouvera pas sur place. Et puis on donne rendez-vous au disciple du marabout loin de son quartier pour qu’on ne le voie pas partir avec nous.
Il fait déjà sombre quand nous prenons la route de Thiès. Il y a du monde. On s’arrête à Kaolack chez un gendarme, P.H.Bâ fait une petite sieste, on nous offre le petit-déjeuner. On fait un grand détour en contournant la Gambie et la Casamance vers Tambacouba et Kolda. Un bel orage, quelques singes qui ravissent P.H.Bâ  et le disciple dit que ça va être à gauche. Une route sur la gauche. Aucun panneau. C’est juste à gauche.
C’est beau la route. Le pare-brise écran de cinéma, et je suis dans l’histoire. On passe facilement la frontière sénégalaise, mais du côté guinéen ça se complique. Les trois hommes qui nous arrêtent ne font pas ouvrir mais tournent lentement autour de la voiture. Je reste discrètement à l’intérieur avec ma blancheur.
Leurs chemises mal rentrées dans leurs pantalons, ils ont une dégaine d’évadés d’asile, des têtes de tarés, franchement, ou bien d’alcooliques. Les hommes entrent dans le poste de douane. Ça discute. Bien sûr il faut payer, alors je paye.
Je ne suis pas habituée à entendre des propos racistes en direct, mais ça y va : « ces gens sont des animaux, aucune culture, des sauvages… » Ah, les frontières ! P.H. Bâ dit qu’après la guerre, les soldats venaient se faire prendre en photo à Dakar pour prouver qu’ils étaient en Europe pendant les conflits.
La Guinée-Bissau, c’est plus pauvre, plus agressif. Mais nous arrivons dans un beau village entouré de hautes barrières de bois. Le marabout est parti assez loin. Il faut essayer de le joindre par téléphone. Nous nous rendons dans une petite ville. Un village peut-être, un autre. Il n’y a pas de toilettes mais une construction inachevée, jonchée de crottes et où je dois trouver un petit coin. Je sens des regards sur mes fesses blanches, mon tampon, ma crotte…
Il n’y a qu’un téléphone dans le petit bureau de poste et quelqu’un a une longue discussion. Le gestionnaire/patron de la boutique/chef de poste a subitement envie de se laver. Il va dans la baraque d’à côté. C’est un peu sombre à l’intérieur, mais l’homme ne se retourne pas, il lave devant moi son énorme pénis. Et les Sénégalais repartent : « Ces gens n’ont aucune pudeur, ce sont des bêtes. »
De retour au village P.H. Bâ m’installe une tente. Il dormira devant. Sécurité, il dit. Nouveau choc scatologique pour la bourgeoise, mais moins sale: une place vide, presque plus grande que celle qu’entourent les cases de notre partie du village. Un plat en fer, on le soulève et grouillement bruyant de gros vers blancs. Ça fait un bruit dans cette fosse, un bruit que je n’ai jamais entendu ailleurs.
Pas d’électricité, pas d’eau courante. On fume des Craven A, on se fait à manger sur  un réchaud à gaz. J’attends qu’on ait fini les saucisses pour leur demander si le porc, c’est possible en voyage, comme la prière en rangers pendant les guerres.
Le soir, je raconte que je suis arrivé trop tard pour être dans le mouvement yBas à Londres. P.H.Bâ me dit que là je suis un peu trop tôt, ça nous fait bien rire.
Le lendemain, nous sommes de nouveau sur le petit patio, à fumer nos Craven A. Je ressens une tension sur l’arrière du cou. Une présence, physique celle-ci. Je me dis tiens le voilà. Je ne dis rien, mais, après quelques minutes, les enfants courent partout. Son fils vient nous l’annoncer. Il savait que des étrangers étaient arrivés donc voilà, il est revenu.
Eh oui, je n’invente pas.
Le petit homme alerte nous salue brièvement.
Dans l’après-midi, nous nous retrouvons dans sa case. Il est assis au fond, face à la porte devant laquelle pend un rideau. Des poules passent dans la pièce. Personne ne semble s’en choquer. Aïe, j’ai l’impression d’écrire une rédaction : « Racontez vos vacances ». Sur le linteau de la porte pend un rideau usé que les poules n’hésitent pas à pousser de leur bec curieux et furtif pour venir d’un œil distrait et inquisiteur déranger le vieux marabout en consultation.
On me pose des questions, le prénom de ma mère. Ça parle en dialecte, ça traduit en Wolof, parfois ça arrive en français jusqu’à moi.  Il lance des cailloux et se renverse, il rit. Il parle au disciple qui ouvre de grands yeux. P.H.Bâ me traduit en disant, j’en étais sûr : tu es très spéciale, tu as la force du serpent. Ah bon ? On m’explique alors qu’il faut aller me purifier, me laver. On me donne une théière, en plastique multicolore reconstitué. Je ne sais pas ce qu’il y a dans la cour mais je dois y aller seule. Je suis froussarde, peureuse même.
J’ai tellement eu toujours peur de tout.
Il n’y aura rien d’effrayant en fait, un vieil arbre sur lequel on peut accrocher son saut, et des murs. Je me tamponne les tempes, je me mets un peu de liquide sur la figure, et je fonds en larmes. Je pleure Josef. Je l’appelle, je sanglote. C’est parti dans les projections psychanalytiques, les fantasmes. Est-ce que je suis venu l’enterrer dans ce village ? Est-ce que je vais te dire au revoir, Josef ? Des larmes. J’aurais pu hurler, mais je n’osais pas.  J’ai jamais osé. Sauf sur scène.
Et quand je reviens vers les trois hommes, on m’apprend qu’il va falloir faire couler le sang sur cette terre.
Gloups. Du sang ?
Oui, les sacrifices doivent se passer là, sur ce sol.  Et il faudra une vache pour moi.
Une vache ? Sérieuse panique que j’ai du mal à re-vivre et à décrire aujourd’hui mais je vous jure que j’ai eu très peur. Moi qui ne peux pas toucher un chat ou un cochon d’inde, comment voulez-vous que j’égorge une vache ? Je peux même pas en approcher une quand elles sont derrière  une barrière. Je m’imagine le pire, j’ai vu trop de documentaires BBC. Je ne sais pas si le marabout voit ma frayeur, mais il change d’avis, il dit qu’une chèvre grise en fait, ça ira. Et une chèvre orange et jaune pour P.H Bâ. Il doit aussi faire des sacrifices puisque le projet se fait à deux. Il faut acheter une poignée de noix de cola, un peu de farine et d’autres petites choses. On envoie quelqu’un au marché.
Je suis de nouveau assise sur le patio. Des femmes viennent me voir et me touchent le bras en me souriant. Je m’attends toujours à ce qu’on me demande quelque chose, mais là, non. J’ai l’impression qu’elles savent, ma douleur, mon deuil. J’ai l’impression qu’elles viennent toucher où ça fait mal. Elles me regardent, me sourient, acquiescent et repartent.
P.H.Bâ est rassuré, la sécurité, ça va. On va dormir dans la case du fils, je suis sur le grand lit et les deux hommes par terre. Ils dorment déjà quand je vois une silhouette dans le rectangle de la porte. Le marabout, sûrement, il s’est tenu là un moment puis a fermé la porte.
Je ne dors pas, je suis assise sur le lit et j’entends un vacarme incroyable. Une fanfare sans rythme, des casseroles peut-être, un âne qui piétine de la tôle, des chiens qui cherchent dans nos restes... Je ne parviens pas à identifier ce qui se passe, comme cette nuit où le bruit de sabots de chèvres sur le capot de la voiture m’avait réveillée. Ça m’avait fait drôle de me dire, ça c’est une chèvre qui est montée sur la voiture pour brouter les feuilles hautes. Mais là je ne sais pas. Je réveille P.H.Bâ qui n’entend rien, et me dit qu’il ne faut surtout pas sortir. Je m’étonne de ne pas avoir peur. J’écoute ce bruit infernal et une seconde fois je réveille les deux hommes - qui n’entendent rien.
Le lendemain, je raconte ma nuit au disciple. Rien n’a bougé dehors, il ne s’est rien passé pendant la nuit. Il parle à P.H.Bâ : elle a entendu le bruit de la nuit ! 
Il s’adresse à moi et me regarde autrement. Il m’appelle Queen Fabi. Du coup je me dis qu’il faut que j’exprime ce que je ressens. Alors je lui répète que ce n’est pas la terre du marabout. Je ce n’est pas son village. Il me dit que là je me trompe, sa vielle tante aux yeux bleus clair est là, il a toujours vécu là… Loupé…
Le soir, les femmes ont beaucoup travaillé aux champs, et, sans les hommes, elles dansent en tapant sur des tambours-bidons.
Nous devons partir chercher cette chèvre orange et jaune. Il paraît qu’il y en a une en forêt. Et là vous n’allez pas me croire. Moi non plus je ne me crois pas. Pourtant pendant le voyage, je l'ai répété, que je n’y croyais pas. C’est impossible, on ne pouvait pas passer. Des ornières d’un mètre de profondeur. Des chemins impraticables. J’ai l’impression de conduire avec P.H.Bâ et qu’on avance par miracle. Je vous jure.
Je ne comprends toujours pas comment c’était possible. Et ça c’est du réel.
On est serré à l’arrière. On arrive dans une sorte d’oasis. Des arbres, de la verdure. Et là oui, il y a une chèvre orange et jaune. Bon, je ne peux pas tout raconter, les émotions, les gens, les regards. On lui ficelle les pieds et on la met dans le coffre. Elle bêle, elle hurle, on dirait des cris d’enfants.
À notre retour, ils ont déjà fait notre premier sacrifice. Ma chèvre grise n’est plus. Je ne sais plus ce qu’ils ont fait de l’orange et jaune.
Je ne sais pas combien de temps on est resté avant que le marabout nous dise d’apprêter la voiture. On part, on ne sait pas où. P.H.Bâ suit les instructions. ON est arrêté sur la route, P.H.Bâ dira plus tard que c’est parce qu’il avait oublié son gris-gris de voyages, celui qu’il porte comme une ceinture sous ses vêtements. Et puis nous arrivons dans ce même type de village, très vert, très beau et propre. Le disciple qui a les larmes aux yeux. Il dit que le marabout n’a jamais fait ça pour personne. Que c’est la première fois que lui il vient là, que c’est le village de ses ancêtres, qu’il est né là. Bingo. Un point pour moi. Enfin, ce n’est pas comme ça que je réagis, à ce moment-là ; je me demande surtout vraiment comment j’ai su. Pourquoi je l’ai pressenti ? Si le disciple en a parlé au marabout pourquoi pleure-t-il avec tant de facilité? Les gens viennent nous saluer avec une gentillesse étonnante. On nous dit qu’il faut rester, puis on m’envoie dans une case où un homme aveugle s’assied sur le lit, me prend les mains et me dit que mes prières seront exaucées. Enfin… On me le traduit. Au fond de la pièce, un homme avec des lunettes noires et un trench. Une rock-star. Tout le monde est en boubou et habit traditionnel à part lui. Ça y est : signe. Eh oui: La gloire. Le sexy. Le rock.

Nous repartons le jour même. Le marabout nous convoque une dernière fois. Il parle beaucoup à P.H.Bâ ; tout n’est pas traduit. Je me sens un peu lésée. C’est quand même mon projet.
Il nous accompagne jusqu’à la frontière pour éviter les problèmes. Je ne sais pas comment il rentre, c’est à plus de trois heures de route. Nous sommes silencieux, puis je me hasarde à demander à P.H.Bâ ce qu’il lui a été dit. Il refuse de répondre puis arrête brusquement la voiture sur le bord de la route. Il sort et les mains sur le capot, il dit que voilà il n’a plus le droit de me toucher.
-Hein ? Quoi ? 
-Non, il ne faut plus que je touche de femmes blanches sinon j’aurai une maladie que les hommes ne savent pas guérir.
-Pff.
Je sais, on dirait un mauvais film, mais je vous jure, ça s’est passé comme ça. Forcément ça m’énerve, je fais tout ce chemin, tous ces sacrifices et autres lavements pour m’entendre dire avec qui je ne dois plus coucher.
- Ça ne te concerne pas, c’est pour moi !
- Euh…?
Bref, nous repartons. Je suis en colère. P.H.Bâ s’arrête à une pharmacie, me demande de l’argent évidemment. Il s’est froissé un muscle sur la nuque. C’est ma tension, la sienne aussi.
Puis dans une dibiterie pour manger de la viande, on ne parle pas. Mais quand nous arrivons à Dakar, je me suis calmée. J’ai accepté. À l’Africaine, j’avais dit.
P.H.Bâ est dans mon studio, il donne un coup de pied à la table sur laquelle est posée la bouteille de je ne sais quoi pour se purifier. Elle ne bouge pas. P.H.Bâ dit : « il est fort, il est très fort le vieux.»
Dans les rues de Dakar, personne ne n’interpelle plus, on me m’appelle plus Mlle Dakar, en me proposant des sacs à bouteille ou des bijoux. C’est P.H.Bâ qu’on embête, il ne comprend plus. Moi je marche comme si j’étais la fille du chef de la ville. Confiance en soi totale. Je suis dans une pub.
EN fait, les choses se compliquent. J’aimerais bien qu’on voit des musiciens. Lui doit accompagner des touristes, je le préviens que s’il part il aura un accident et hop, accident.  Finalement je repars, énervée.
À la Jan Van Eyck, je me nettoie la bouche avant la première parole deux ou trois fois par semaine avec ce liquide non identifié au goût d’égout et de parfum cheap. Je me lave avec un autre produit non identifié. Je porte mes gris-gris. Des versets du Coran, je crois, dans une petite boîte en cuir  autour du cou. Presque dix ans après je ne comprends pas très bien comment je suis entré là-dedans. J’ai essayé de faire venir P.H.Bâ qui disait vouloir mourir… L’argument qui touche la veuve de suicidé- il parlait de son extrême pauvreté, de ses longs séjours à l’hôpital. Puis j’ai trouvé de l’argent pour aller faire un projet avec lui là-bas et ça s’est très mal passé. Bref. Ça a fini avec une interview et des menaces : si je changeais une virgule de ses paroles, je devais faire attention à ma vie… 
Pourquoi j’ai eu si peur ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. J’ai eu peur.
Là, ce n’est plus pas peur que j’ai changé son nom. C’est parce qu’il fait de la politique et que ce ne serait pas sympa…
Quelques années plus tard, j’ai rencontré Assane. Une autre histoire bien sûr. On s’est mariés devant son oncle marabout, rue Mirat à Paris. C’était vraiment un peu d’Afrique dans les cours de quartier à ce moment là. Et ce marabout de Touba, m’a dit que l’autre était un charlatan, il le sentait, il le savait, que je pouvais me débarrasser de mes gris-gris. Je lui ai demandé s’il fallait vraiment que je les lance dans la mer. Il m’a dit que ce n’était même pas la peine.
Entre temps le hit, une commissaire de Pompidou a voulu le produire, mais c’est une autre histoire. Et puis, il y a eu Cerrone, vous savez celui de «Supernature» ce tube mondial des années 1970 mais, ça aussi c’est une autre histoire.

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